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    Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines, de Pierre Thiry
    Books on Demand, 68 pages, 11 euros

    Résumé

    À cette époque, Montceau-les-Mines était bien différent d'aujourd'hui.
    - Oui, on sait déjà tout ça !! répondrez-vous.
    C'était la campagne, il n'y avait personne à part quelques lapins, il ne se passait rien du tout...Ce n'est pas si simple, il se passait même bien des choses. Il y avait Arthur, Theobald et Justin, il y avait aussi la belle Ermelinde, il y avait encore... Isidore, il y avait enfin...

    Mais je ne vais pas vous raconter toute l'histoire sur la couverture, il faut aussi lire l'intérieur et vous apprendrez des choses qui vous étonneront peut-être.

    Avis

    Trois jeunes lapins répondant aux prénoms peu communs de Theobald, Arthur et Justin, vivaient à Montceau-les-Mines, où régnait une Hermine. Les trois frères réussissaient bien leur vie : gendarme, vendeur de crèmes glacées et poète publié, ils faisaient la fierté de leurs parents. Mais chacun nourrissait un terrible amour pour la princesse Ermelinde, l'Hermine. Essayant, en vain, de la séduire à leur manière, par des lettres enflammées leur revenant à chaque fois, ils décident de tenter d'approcher la belle innaccessible. Mais la route sur les chemins de l'amour sont toujours semés d'embûches. Mais alors, qui est cet Isidore ?

    Tout d'abord, un grand merci pour l'offre de Monsieur Pierre Thiry de me faire découvrir ce petit conte rafrachissant. Après avoir beaucoup aimé Ramsès au pays des points-virguls, j'étais des plus enthousiastes pour découvrir l'histoire qu'il nous réservait. Evidemment, ce livre est à des lieues de ce que je lis habituellement, mais mon âme d'enfant a pleinement apprécié ce conte léger mais baigné de morale.

    Je n'ai pu m'empêcher de comparer cette histoire à la célèbre aventure des trois petits cochons. Certes, le but des aventures de nos trois lapins est bien différent, mais leurs erreurs, arrangeant le fameux Isidore, m'y ont fortement fait penser. Si je devais retenir une morale de cette histoire, ce serait de ne jamais foncer tête baissée, en amour, mais également pour tous les événements de la vie. Encore une fois, la patience et la réflexion ont payé sur le reste. Je trouve que c'est une belle leçon de vie à offrir aux plus jeunes, et très bien illustrées par le petit univers créé par l'auteur. Mais au-delà du côté philosophique de ce conte, voyons-le d'un point de vue plus enfant, et soulignons que l'humour y est terriblement drôle. Pourquoi terriblement ? Car même les côtés les plus sombres semblent amusants et colorés, amenant la petite bouffée d'air frais tant attendue.

    Bien que les personnages soient, évidemment, peu développés, j'ai particulièrement détesté Ermelinde, la princesse, que je trouvais trop hautaine. Quant à nos trois héros, évidemment, mon coeur chavire pour le petit Justin, si habile de ses mots !

    Encore une fois, Pierre Thiry offre un livre à l'univers original et un peu magique. D'abord pour les enfants, il sait ravir aussi les moins jeunes. Avec toujours autant d'humour, il nous rappelle quelques leçons de la vie, trop souvent oubliées. Un petit mot supplémentaire pour les illustrations de Myriam Saci, vraiment très très jolies et représentatives du conte se déroulant sous nos yeux.

    Pour terminer, un petit moment d'évasion que j'ai tout particuliérement apprécié, et que j'espère offrir, un jour, à mes enfants.


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    Ramsès au pays des points-virgules, de Pierre Thiry
    Books on Demand, 184 pages, 13 euros

    Résumé

    Quelques jours avant Noël, Alice discute avec son oncle Sigismond: un bouquiniste érudit. Elle se moque de lui car il ne connait même pas J.-K Rowling l'auteur d'Harry Potter. Elle évoque un roman qui aurait été écrit par un certain Jérôme Boisseau: " Ramsès au pays des points-virgules " . L'oncle Sigismond n'en a jamais entendu parler. Osera-t-il avouer à sa nièce qu'il existe des écrivains dont il ignore tout? Ce roman, ce romancier existent-ils? Que raconte " Ramsès au pays des points-virgules " ? Qui en est le véritable auteur? Qui est le Ramsès dont il est ici question? Les réponses à toutes ces interrogations seront-elles dans ce livre? Ce volume s'adresse à tous les lecteurs de dix à cent dix ans. On y arpentera les méandres mystérieux du château de Baskerville, on y croisera Charles Hockolmess, le chat noir qui cite sans cesse Jean de la Fontaine. On y découvrira que le lecteur autant que l'auteur ont chacun un rôle à jouer dans la naissance d'un livre. C'est particulièrement le cas de ce livre où le lecteur est invité à mettre son grain de sel.

    Avis 

    Une petite fille prénommée Alice, adore discuter livres avec son oncle, bouquiniste érudit, de livres, de livres, et encore de livres. Au travers de jeux de questions réponses, chacun essaie de piéger l'autre pour démontrer sa supériorité.... ou simplement pour s'amuser. Mais Alice se révèle plus maligne et invente un nom d'auteur: Jérôme Boisseau. Sans se démonter, l'oncle affirme parfaitement connaitre cet auteur. La petite fille le défie alors de dénicher un livre de cet auteur pour Noël. Sûr de lui, l'oncle accepte, avec la ferme intention d'écrire lui-même le livre sous le pseudonyme de Jérôme Boisseau. Lors d'un voyage en train, celui-ci s'endort et rêve alors de son futur roman. Vous souvenez-vous toujours parfaitement de vos rêves à votre réveil?


    Ce roman est une histoire fraîche et spontanée, le genre d'histoire que vous lisez d'une traite avec plaisir. Avec une grosse part de fantaisie, nous voilà embarqué dans un rêve sans queue ni tête, mais qui a tout son sens parce que ce n'est qu'un rêve justement. Vos rêves sont-ils toujours censés? Loin de là... Alors on y croit, et on embarque volontiers pour un rêve éveillé.

    La véritable histoire de ce roman repose sur le rêve de l'oncle, qui met en scène tout un tas de personnages farfelus, dans des situations tout aussi improbables.
    Sissi, une jeune femme des plus banales, rencontre Ramsès II, LE pharaon, qu'elle ne connait ni d'Eve ni d'Adam mais qui l'attendait bien sagement entre un ordinateur désossé et des boites de conserves cabossées, parce qu'une femme mystérieuse le lui avait demandé, pendant un voyage en Egypte. Bizarre. Et toutes leurs péripéties à suivre seront du même acabit. Bizarres. Mais distrayantes, si ce n'est vraiment amusantes. On rigolera de Charles Hockolmess et de sa dévotion pour Jean de la Fontaine, qu'il cuisine à toutes les sauces, de The cat with the boots qui arrive comme une cheveu sur la soupe. Et du rêve de Ramsès dans lequel il lui est expliqué l'utilité du point-virgule. Je vous rassure, je ne suis toujours pas plus éclairée sur l'utilité de ce signe de ponctuation, mais au moins, il a su me faire sourire ! Pendant un temps, il ne m'a dont pas paru si inutile !
    Au final, on oublie vite l'histoire, le contexte, pour juste se laisser surprendre par la suite de rebondissements qui nous attend.
    Lorsque nous retrouvons Alice et son oncle, la dénouement est proche, mais le raisonnement continue, tant de questions restant encore. Mais l'auteur choisit de nous laisser la responsabilité d'y répondre, d'écrire la vraie fin de cette histoire, d'interpréter le rêve à notre manière.
    Une chose est sûre, tous les personnages ont cette part de folie attachante, à part peut-être Lord Cyklopp... Et l'humour de chacun est un régal.

    Pour en revenir à l'ensemble de l'histoire, celle-ci s'apparente plus à un conte pour ma part. C'est un livre accessible pour les jeunes enfants, et rafraichissant pour les plus vieux. La plume légère de l'auteur nous transporte et il s'amuse même à nous intégrer pleinement dans l'histoire. Pour réveiller l'écrivain qui sommeille en nous? Peut-être. En tout cas, c'est le côté enfant de chacun qu'il sait ranimer, l'enfant qui s'émerveille de tout sans chercher à savoir si c'est possible ou pas.

    Pour terminer, un grand merci à l'auteur de m'avoir offert la possibilité de m'évader pendant cette lecture.


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    Carabistouilles Fiction, de Léonard Taokao
    Editions Territoires Témoins, 164 pages, 14 euros

    Résumé

    Après 7 ans d'absence, Silas revient en France. Rues défoncées, chiens errants, militaires omniprésents, enfants pieds nus, vieillards mutilés, partout des dealers et des mendiants... Paris méconnaissable est aux mains de communautés rivales.
    Silas réussira à se faire accepter par des squatteurs, militants d'un mouvement anar de libération. Mais pour espérer fuir vers des cieux plus cléments, il y a un prix à payer.

    Avis

    Silas débarque en France sans le sou, pour des raisons très floues, sans donner l'impression d'avoir de but précis, à part peut-être vivre jusqu'au lendemain sans trop d'encombres de préférence. Sauf que le Paris retrouvé a bien changé. La droite et l'extrême droite ont "secouru" la France d'une crise sans fin, creusant un ravin entre les différentes classes sociales, les différentes cultures, des différentes nationalités, s'exilant chacun dans un quartier de la capitale, et se faisant la guerre les unes aux autres. Effaré, Silas ne perd pas de vue pour autant son objectif premier: trouver un squat et crécher en paix. Point. Par hasard, il sauve la vie d'une jeune fille prénommée Louise, qui lui ouvre les portes de son quartier pour y trouver un refuge plus stable et durable. Malheureusement, la rencontre avec des hommes de "pouvoir" et leur plan diabolique risque d'effacer les espoirs de petite vie tranquille de Silas. Mais sans argent, et dans un milieu désormais inconnu, plus qu'hostile, il faut savoir accorder sa confiance aux bonnes personnes. Seulement, le mot confiance a t-il toujours sa place dans ce Paris dévasté et divisé?

     
    Etonnant. Je ne saurais pas dire si j'ai aimé ou non ce livre, simplement parce qu'il m'a laissée sur un sentiment d'insécurité. Le monde, et surtout le Paris, décrits dans ces pages, sont totalement imaginés mais ils sonnent comme une "possibilité". L'auteur nous fait faire un bon de quelques années dans le futur pour nous montrer sa vision de ce que le monde pourrait devenir, de ce vers quoi la France pourrait être en train de glisser tout doucement. Le côté angoissant et prenant de ce livre tient au fait que tout se mélange. Nous sommes dans un hypothétique futur, dans lequel nous retrouvons des endroits, des noms, bien connus d'aujourd'hui, et une ambiance moyen-âgeuse créée à coup de rues sans macadam, d'ivrognes décorant le pavé et de pendaison des vilains méchants messieurs par le bourreau cagoulé. Nous sommes dans le futur de notre société qui n'aurait fait que régresser. Certes, le tableau dépeint est volontairement exagéré, mais si l'on regarde autour de nous, ce que nous devenons, ces violences primales qui font rage un peu partout, ces peuples, ces communautés, incapables de vivre ensemble, est-ce que ce tableau semble si improbable finalement? En refermant ce livre, on ne peut qu'espérer que cette histoire ne soit que le fruit de l'imagination débordante d'un auteur, et non une possible prédiction de ce qui nous attend, un jour.

    Sans tomber dans l'exagération, Paris est très bien décrit, exposant des paysages de désolation la plupart du temps. L'ambiance étouffée par l'alcool, la drogue, le proxénétisme, nous enveloppe complétement. Quant au thème principale de l'histoire, il est abordé de manière froide et tranchante, cruelle et parfois trop réaliste.
    Silas, dont nous suivons les tribulations, n'est pas de ces personnages attachants. Il vit dans la galère, fuyant sans cesse sa propre vie, mais le fait de ne pas connaitre son but, but qu'il ne connait peut-être pas lui même, rend difficile la compassion. Je regrette de ne pas en savoir plus à son sujet. Etait-il rentré pour rejoindre sa famille? Quelle vision a t-il de son passé des plus hasardeux? Que veut-il faire au juste? Un peu trop d'interrogations restent en suspens autour de ce personnage arrogant et téméraire. Et sa relation avec le personnage de Louise aurait mérité un peu plus de développement, il y a une tension entre eux et un lien qui appelaient à quelque chose de plus, bien que le côté sentimental puisse paraitre très secondaire au sein de cette histoire.

    L'auteur donne de la couleur à son roman par le vocabulaire utilisé. Cru. Les mots claquent comme des fouets à chaque phrases, à grand renfort de vulgarité. D'abord déconcertant, il se fait ensuite oublié, étant probablement le langage le plus adapté au contexte de l'histoire. Le style est net, imposant. L'auteur n'a pas froid aux yeux et prend des risques, avec le langage, mais aussi avec ce qu'il veut raconter. Pas de gants. Pas de pincettes. Juste la "réalité" de cette vie, de cette France. Et il est appréciable de plonger dans une histoire qui ne passe pas par quatre chemins pour nous mener là où il faut.

    Je conseillerais ce livre aux personnes qui suivent de près le monde politique, notamment français, mais également à un public "jeune", je dirais à partir de 17/18 ans, pour voir un peu les enjeux que cette politique souvent perçue comme ennuyeuse et trop "théâtrale" peut avoir sur la vie, sur un pays, sur le long terme. Et même si ce roman ne reste que pure fiction, il est sûrement bon de rappeler qu'un pays, aussi "sain" qu'il puisse paraitre, peut pourrir plus rapidement qu'il ne faut de temps pour l'écrire.

    Un grand merci au forum A&M et à la maison d'édition pour ce partenariat des plus enrichissants.


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    L'Homme qui marchait sur la Lune, d'Howard McCord
    Editions Gallmeister, 136 pages, 7 euros

    Résumé

    Qui est William Gasper, cet homme qui depuis cinq ans arpente inlassablement la Lune, une "montagne de nulle part" en plein coeur du Nevada? De ce marcheur solitaire, nul ne sait rien. Est-il un ascète, un promeneur mystique, un fugitif? tandis qu'il poursuit son ascension, onctuée de souvenirs réels ou imaginaires, son passé s'éclaire peu à peu: ancien tueur professionnel pour le compte de l'armée américaine, il s'est fait de nombreux ennemis. Parmi lesquels, peut-être, cet homme qui le suite sur la Lune? Entre Gasper et son poursuivant s'engage alors un jeu du chat et de la souris.
    D'une tension narrative extrême jusqu'à sa fin inattendue, L'Homme qui marchait sur la Lune est un roman étonnant et inclassable.

    Avis 

    William Gasper est cet homme solitaire se promenant sans cesse sur cette montagne, la Lune. Et il marche, jour après jour, vers un but qui lui est propre, gravissant la montagne qu'il connait dans ses moindres recoins. Il ponctue son voyage de ses souvenirs, parfois peut-être de ses hallucinations passées. Jusqu'au moment où, se sentant traqué, il devient prédateur cherchant à surprendre sa proie. Puis son périple continue comme auparavant, jusqu'à son retour "chez lui", dans son container de location. Mais son paisible voyage ne se terminera pas aussi aisément.

     
    Difficile de donner un avis sur ce livre, pour le moins surprenant. Globalement, je m'attendais à lire une traque dans un décor montagnard, une histoire inhabituelle et prenante. Malheureusement, le côté prenant a raté son rendez-vous. La traque n'amène pas vraiment de suspense et se termine rapidement, sans savoir si elle était vraiment ce qu'elle semblait être, une poursuite. Malgré l'histoire courte, le livre m'a parue long et flou, ne comprenant pas vraiment le but de ce récit, la morale qu'il apporte.

    Le côté agréable qui se dégage est la sensation de liberté. William se déplace dans un décor gigantesque, au milieu des montagnes, avec quelques restes de neige éparpillés ça et là et le ciel s'étendant au dessus de la tête, sensation d'espace envoutante. Mais ajouté à l'absence quasi totale de dialogues du fait du nombre plus que réduit de personnages se côtoyant dans ce roman, une impression de solitude étouffante nous prend avec force, provoquant contradictoirement un malaise claustrophobique.
    Les souvenirs que William ramène à la surface sont intéressants. Ancien militaire ayant combattu, il nous décrit quelques scènes poignantes et très réelles de guerre, de fuite, de peur.
    Quant à la traque dans la montagne, cet ennemi invisible, William s'en soucie finalement que très peu, son but étant clair et précis au fond de lui, et ne maitrisant probablement qu'une méthode pour éliminer cette menace. Ce comportement est pour le moins déroutant et finalement malsain, mettant le lecteur mal à l'aise.

    William Gasper est un personnage étrange, difficile à cerner au point qu'on se demande si finalement nous voulons vraiment le cerner. Paradoxal. Il a cette personnalité totalement détachée du monde, imprégnée de solitude, de violence, d'horreur et en fait, peu humaine. C'est l'impression qu'il m'a donnée: pas vraiment animal, mais pas vraiment humain. Assassin "professionnel", il semble tuer comme il prépare son thé: sans réfléchir. Là où un esprit humain ne voudrait pas s'aventurer, le sien s'y engouffre avec précipitation, allant jusqu'à se poser des questions plus que dérangeantes. Aucun des aspects de ce personnage ne semble attachant, mais il provoque des réactions chez autrui, ne pouvant laisser indifférent.

    La construction du récit est assez inhabituelle pour moi, avec de longs chapitres, peu de paragraphes et de longues phrases imposant un rythme peu soutenu. Le vocabulaire utilisé est recherché et parfois d'un autre temps, mais il est aussi cinglant et cru dans certaines scènes, aucun tabou ne se dégage lorsque le sexe est évoqué. L'auteur utilise beaucoup d'images et de métaphores parfois difficiles à intégrer pleinement. Le style de l'auteur est différent de ce qu'il se fait actuellement, on y décèle la passion même si je n'y suis pas particulièrement réceptive. Il insiste sur les descriptions du paysage qui finalement, joue un rôle prépondérant dans l'histoire, comme un second personnage principal.

    Je conseillerais ce livre aux personnes ayant un besoin de réflexion et de compréhension de l'Homme, dans son ensemble, William étant un personnage unique qui ne se rencontre pas dans tous les récits.

    Pour finir, un grand merci aux éditions Gallmeister pour cette opportunité de partenariat et au forum des Accros et Mordus pour le travail accompli et pour m'avoir choisie pour cette nouvelle expérience !


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