• Bonjour !

    Tout d'abord, merci pour les commentaires encourageant pour l'ouverture du blog !

    Je continue de le nourrir petit à petit, pour ce matin, peu de temps, donc j'ai juste commencer la liste des blogs à suivre, ou du moins que personnellement, je suis

    Elle n'est pas exhaustive il y aura encore des liens à mettre mais disons que le principal de ce que j'essaie de lire régulièrement est là !

    Bonne journée à tous (pour moi reprise du boulot, eurk )


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  • Les vestiges de l'aube


    Les Vestiges de l'aube, de David S. Khara
    Editions Michel Lafon, 246 pages, 17€95

     


       Les vestiges de l'aube
    Depuis les attentats du 11 septembre, Barry Donovan est dévoré par le désespoir. Et ce n'est pas son métier de flic, dans un New York accablé par la criminalité, qui lui remonte le moral.
    Son seul réconfort ? Les conversations qu'il entretient chaque soir sur Internet avec un certain Werner Von Lowinsky, un aristocrate cultivé et plein d'humour. Peu à peu, sans s'être jamais rencontrés, ils deviennent amis.
    Mais Barry ignore encore que Werner n'est pas un homme comme les autres...

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    Détails

    Ramsès au pays des points-virgules, de Pierre Thiry
    Books on Demand, 184 pages, 13 euros

    Résumé

    Quelques jours avant Noël, Alice discute avec son oncle Sigismond: un bouquiniste érudit. Elle se moque de lui car il ne connait même pas J.-K Rowling l'auteur d'Harry Potter. Elle évoque un roman qui aurait été écrit par un certain Jérôme Boisseau: " Ramsès au pays des points-virgules " . L'oncle Sigismond n'en a jamais entendu parler. Osera-t-il avouer à sa nièce qu'il existe des écrivains dont il ignore tout? Ce roman, ce romancier existent-ils? Que raconte " Ramsès au pays des points-virgules " ? Qui en est le véritable auteur? Qui est le Ramsès dont il est ici question? Les réponses à toutes ces interrogations seront-elles dans ce livre? Ce volume s'adresse à tous les lecteurs de dix à cent dix ans. On y arpentera les méandres mystérieux du château de Baskerville, on y croisera Charles Hockolmess, le chat noir qui cite sans cesse Jean de la Fontaine. On y découvrira que le lecteur autant que l'auteur ont chacun un rôle à jouer dans la naissance d'un livre. C'est particulièrement le cas de ce livre où le lecteur est invité à mettre son grain de sel.

    Avis 

    Une petite fille prénommée Alice, adore discuter livres avec son oncle, bouquiniste érudit, de livres, de livres, et encore de livres. Au travers de jeux de questions réponses, chacun essaie de piéger l'autre pour démontrer sa supériorité.... ou simplement pour s'amuser. Mais Alice se révèle plus maligne et invente un nom d'auteur: Jérôme Boisseau. Sans se démonter, l'oncle affirme parfaitement connaitre cet auteur. La petite fille le défie alors de dénicher un livre de cet auteur pour Noël. Sûr de lui, l'oncle accepte, avec la ferme intention d'écrire lui-même le livre sous le pseudonyme de Jérôme Boisseau. Lors d'un voyage en train, celui-ci s'endort et rêve alors de son futur roman. Vous souvenez-vous toujours parfaitement de vos rêves à votre réveil?


    Ce roman est une histoire fraîche et spontanée, le genre d'histoire que vous lisez d'une traite avec plaisir. Avec une grosse part de fantaisie, nous voilà embarqué dans un rêve sans queue ni tête, mais qui a tout son sens parce que ce n'est qu'un rêve justement. Vos rêves sont-ils toujours censés? Loin de là... Alors on y croit, et on embarque volontiers pour un rêve éveillé.

    La véritable histoire de ce roman repose sur le rêve de l'oncle, qui met en scène tout un tas de personnages farfelus, dans des situations tout aussi improbables.
    Sissi, une jeune femme des plus banales, rencontre Ramsès II, LE pharaon, qu'elle ne connait ni d'Eve ni d'Adam mais qui l'attendait bien sagement entre un ordinateur désossé et des boites de conserves cabossées, parce qu'une femme mystérieuse le lui avait demandé, pendant un voyage en Egypte. Bizarre. Et toutes leurs péripéties à suivre seront du même acabit. Bizarres. Mais distrayantes, si ce n'est vraiment amusantes. On rigolera de Charles Hockolmess et de sa dévotion pour Jean de la Fontaine, qu'il cuisine à toutes les sauces, de The cat with the boots qui arrive comme une cheveu sur la soupe. Et du rêve de Ramsès dans lequel il lui est expliqué l'utilité du point-virgule. Je vous rassure, je ne suis toujours pas plus éclairée sur l'utilité de ce signe de ponctuation, mais au moins, il a su me faire sourire ! Pendant un temps, il ne m'a dont pas paru si inutile !
    Au final, on oublie vite l'histoire, le contexte, pour juste se laisser surprendre par la suite de rebondissements qui nous attend.
    Lorsque nous retrouvons Alice et son oncle, la dénouement est proche, mais le raisonnement continue, tant de questions restant encore. Mais l'auteur choisit de nous laisser la responsabilité d'y répondre, d'écrire la vraie fin de cette histoire, d'interpréter le rêve à notre manière.
    Une chose est sûre, tous les personnages ont cette part de folie attachante, à part peut-être Lord Cyklopp... Et l'humour de chacun est un régal.

    Pour en revenir à l'ensemble de l'histoire, celle-ci s'apparente plus à un conte pour ma part. C'est un livre accessible pour les jeunes enfants, et rafraichissant pour les plus vieux. La plume légère de l'auteur nous transporte et il s'amuse même à nous intégrer pleinement dans l'histoire. Pour réveiller l'écrivain qui sommeille en nous? Peut-être. En tout cas, c'est le côté enfant de chacun qu'il sait ranimer, l'enfant qui s'émerveille de tout sans chercher à savoir si c'est possible ou pas.

    Pour terminer, un grand merci à l'auteur de m'avoir offert la possibilité de m'évader pendant cette lecture.


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    Détails

    Carabistouilles Fiction, de Léonard Taokao
    Editions Territoires Témoins, 164 pages, 14 euros

    Résumé

    Après 7 ans d'absence, Silas revient en France. Rues défoncées, chiens errants, militaires omniprésents, enfants pieds nus, vieillards mutilés, partout des dealers et des mendiants... Paris méconnaissable est aux mains de communautés rivales.
    Silas réussira à se faire accepter par des squatteurs, militants d'un mouvement anar de libération. Mais pour espérer fuir vers des cieux plus cléments, il y a un prix à payer.

    Avis

    Silas débarque en France sans le sou, pour des raisons très floues, sans donner l'impression d'avoir de but précis, à part peut-être vivre jusqu'au lendemain sans trop d'encombres de préférence. Sauf que le Paris retrouvé a bien changé. La droite et l'extrême droite ont "secouru" la France d'une crise sans fin, creusant un ravin entre les différentes classes sociales, les différentes cultures, des différentes nationalités, s'exilant chacun dans un quartier de la capitale, et se faisant la guerre les unes aux autres. Effaré, Silas ne perd pas de vue pour autant son objectif premier: trouver un squat et crécher en paix. Point. Par hasard, il sauve la vie d'une jeune fille prénommée Louise, qui lui ouvre les portes de son quartier pour y trouver un refuge plus stable et durable. Malheureusement, la rencontre avec des hommes de "pouvoir" et leur plan diabolique risque d'effacer les espoirs de petite vie tranquille de Silas. Mais sans argent, et dans un milieu désormais inconnu, plus qu'hostile, il faut savoir accorder sa confiance aux bonnes personnes. Seulement, le mot confiance a t-il toujours sa place dans ce Paris dévasté et divisé?

     
    Etonnant. Je ne saurais pas dire si j'ai aimé ou non ce livre, simplement parce qu'il m'a laissée sur un sentiment d'insécurité. Le monde, et surtout le Paris, décrits dans ces pages, sont totalement imaginés mais ils sonnent comme une "possibilité". L'auteur nous fait faire un bon de quelques années dans le futur pour nous montrer sa vision de ce que le monde pourrait devenir, de ce vers quoi la France pourrait être en train de glisser tout doucement. Le côté angoissant et prenant de ce livre tient au fait que tout se mélange. Nous sommes dans un hypothétique futur, dans lequel nous retrouvons des endroits, des noms, bien connus d'aujourd'hui, et une ambiance moyen-âgeuse créée à coup de rues sans macadam, d'ivrognes décorant le pavé et de pendaison des vilains méchants messieurs par le bourreau cagoulé. Nous sommes dans le futur de notre société qui n'aurait fait que régresser. Certes, le tableau dépeint est volontairement exagéré, mais si l'on regarde autour de nous, ce que nous devenons, ces violences primales qui font rage un peu partout, ces peuples, ces communautés, incapables de vivre ensemble, est-ce que ce tableau semble si improbable finalement? En refermant ce livre, on ne peut qu'espérer que cette histoire ne soit que le fruit de l'imagination débordante d'un auteur, et non une possible prédiction de ce qui nous attend, un jour.

    Sans tomber dans l'exagération, Paris est très bien décrit, exposant des paysages de désolation la plupart du temps. L'ambiance étouffée par l'alcool, la drogue, le proxénétisme, nous enveloppe complétement. Quant au thème principale de l'histoire, il est abordé de manière froide et tranchante, cruelle et parfois trop réaliste.
    Silas, dont nous suivons les tribulations, n'est pas de ces personnages attachants. Il vit dans la galère, fuyant sans cesse sa propre vie, mais le fait de ne pas connaitre son but, but qu'il ne connait peut-être pas lui même, rend difficile la compassion. Je regrette de ne pas en savoir plus à son sujet. Etait-il rentré pour rejoindre sa famille? Quelle vision a t-il de son passé des plus hasardeux? Que veut-il faire au juste? Un peu trop d'interrogations restent en suspens autour de ce personnage arrogant et téméraire. Et sa relation avec le personnage de Louise aurait mérité un peu plus de développement, il y a une tension entre eux et un lien qui appelaient à quelque chose de plus, bien que le côté sentimental puisse paraitre très secondaire au sein de cette histoire.

    L'auteur donne de la couleur à son roman par le vocabulaire utilisé. Cru. Les mots claquent comme des fouets à chaque phrases, à grand renfort de vulgarité. D'abord déconcertant, il se fait ensuite oublié, étant probablement le langage le plus adapté au contexte de l'histoire. Le style est net, imposant. L'auteur n'a pas froid aux yeux et prend des risques, avec le langage, mais aussi avec ce qu'il veut raconter. Pas de gants. Pas de pincettes. Juste la "réalité" de cette vie, de cette France. Et il est appréciable de plonger dans une histoire qui ne passe pas par quatre chemins pour nous mener là où il faut.

    Je conseillerais ce livre aux personnes qui suivent de près le monde politique, notamment français, mais également à un public "jeune", je dirais à partir de 17/18 ans, pour voir un peu les enjeux que cette politique souvent perçue comme ennuyeuse et trop "théâtrale" peut avoir sur la vie, sur un pays, sur le long terme. Et même si ce roman ne reste que pure fiction, il est sûrement bon de rappeler qu'un pays, aussi "sain" qu'il puisse paraitre, peut pourrir plus rapidement qu'il ne faut de temps pour l'écrire.

    Un grand merci au forum A&M et à la maison d'édition pour ce partenariat des plus enrichissants.


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